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Deux touristes marocains pas comme les autres de passage à Ali-Sabieh

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En début de soirée du 25 septembre dernier, deux touristes marocains qui voyagent à pieds sont arrivés à Ali-Sabieh. Othman Zolati et sa campagne Salma Aït Hssayene, citoyens du royaume chérifien sont entrés dans le territoire national en provenance de l’Ethiopie.

Othman Zolati, 21 ans, originaire de la ville d’El-Jadida avait eu un diplôme en maintenance industrielle de l’école supérieur de Technologie à Safi. Après la réussite de ses études, il a parcouru à pieds, à vélo et en auto-stop son propre pays. Cet exploit lui a donné l’idée de faire le tour de l’Afrique. Et surtout en atteignant son point le plus au Nord, le plus à l’Ouest, le plus à l’Est et le plus au Sud.

Ce globe-trotter hors du commun avait quitté son foyer en février 2015 pour réaliser ce projet audacieux qui lui tient à cœur à savoir : découvrir d’autres pays, d’autres peuples et leurs cultures.

Armé d’un grand sac à dos qui porte tout le nécessaire, son périple avait commencé en Mauritanie avant d’atteindre le Sénégal. Pour financer son voyage, il affirme avoir travaillé au Sénégal avec des pêcheurs puis dans un restaurant. L’étape suivante qui fut la Côte-d’Ivoire lui avait donné la frayeur de sa vie, dit-il, puisqu’ il a failli être lynché par des villageois sur une plage. Plus tard, dans ce pays il a eu l’opportunité de travailler dans un magasin de chaussures. Au pays d’Houphouët Boigny, il a rencontré sa compatriote Salma Aït Hssayene. Celle-ci  a été séduite par son rêve qui est de faire le tour de l’Afrique à pied et en auto-stop.

Les ennuis ne sont pas restés là, confie-t-il, à la frontière du Mali, il a été interpelé par la police qui le prends pour un terroriste. Pour cause, sa barbe et ce sac à dos qui lui donne la silhouette d’un commando d’une force spéciale. Suite à cela, j’ai décidé de ne plus garder la barbe, affirme-t-il avec inquiétude. Au bout d’un certain temps resté au Mali, en expliquant le but de son voyage à des personnes rencontrées, il a été engagé comme chauffeur de poids lourd par un patron d’une société de transport. Hormis l’interpellation à la frontière, il affirme que l’accueil dans ces pays, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, fut chaleureux. Grâce à sa paye de chauffeur, il a pu se payer le voyage en avion pour atterrir à Addis-Abeba en Ethiopie. Là, comme les Ethiopiens ne sont pas des francophones, Othman Zolati et sa compagne ont connu des difficultés de communication, même si chaque fois ils ont réussi à se faire comprendre.

Arrivés à Ali-Sabieh au crépuscule du dimanche 25 septembre 2016, ils avaient passé la nuit sur un terrain situé entre le poste de police et le siège du conseil régional. Sur ce site, par hasard, ils ont rencontré le président du conseil régional, Omar Ahmed Waïss, se rendant dans son bureau le lundi très tôt le matin. En expliquant le but de leur voyage, celui-ci leur a offert son hospitalité durant leur court séjour à Ali-Sabieh. Dans l’après-midi, il a participé à un match de football entre des fonctionnaires assajogs dans le centre de haut niveau d’entrainement des athlètes de la ville.

Au matin du jour suivant, mardi 26 Septembre, à l’appel du chef du conseil régional, dans le restaurant de l’hôtel de la Palmeraie, autour d’une tasse de café, j’ai pu m’entretenir avec Othman Zolati et sa compagne Salma Aït Hsseyene. Celui-ci a affirmé que les Djiboutiens ressemblent beaucoup aux Sénégalais concernant l’accueil et l’hospitalité. A la fin de cette belle rencontre avec ces touristes pas comme les autres, à notre grande surprise, nos deux aventuriers exceptionnels ont refusé de prendre le bus sur la gare routière située à deux pas de l’hôtel pour se rendre à Djibouti, la capitale.

Ils ont pris la route nationale 1 à pied, histoire de rester fidèle à leur manière de voyager, en déclarant que leur prochaine étape sera le Somaliland.

Ali Ladieh 

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Célébration de la semaine de l’enseignant

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A  l’occasion de la journée mondiale de l’enseignant, du 5 octobre 2016, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a décrété cette année, « la semaine de l’enseignant ». La célébration de cette semaine se déroulera  du 5 au 12 octobre 2016.  En ce mercredi 5 octobre 2016, l’événement a été célébré dans les écoles primaires de Balbala 10 et Dogleh bis et le collège de Fukuzawa. Et ce en présence des hauts responsables du MENFOP, conduits par le secrétaire général, M. Mohamed Abdallah Mahyoub, qui se sont rendus dans chacun de ces établissements pour célébrer cette fête, au côté des enseignants.

La cérémonie a commencé, vers la fin de la matinée, après les cours, durant laquelle les équipes pédagogiques se sont retrouvées dans une salle de classe, autour d’un programme commémorative marqué entre autres, par la lecture des poèmes et des chants rappelant les mérites de l’enseignant.

La célébration a été également marquée par le discours du secrétaire général du MENFOP.

M. Mohamed Abdallah Mahyoub a mis en exergue la valeur de l’enseignant. Il a aussi exhorté les enseignants à s’investir davantage dans leur noble profession, qui a-t-il dit, consiste à contribuer à la formation des citoyens de demain, en veillant plus particulièrement sur la qualité des apprentissages.

Il faut rappeler enfin que la célébration de la journée de l’enseignant va se poursuivre une semaine durant, à tour de rôle, dans les différents établissements scolaires de notre pays.

HA

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Le collège de Sagallou célèbre son premier anniversaire

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Vendredi dernier, le village de Sagallou, dans la région de Tadjourah, était en effervescence car ses habitants célébraient le premier anniversaire de leur collège. Pour l’occasion, une belle cérémonie a été organisée par l’association « Renaissance et Prospérité du mont Goda »  avec le soutien de la préfecture et du conseil régional de Tadjourah. L’événement a vu la présence de nombreux membres du gouvernement et de hautes personnalités dont notamment  le Sultan de Tadjourah, le président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’environnement,  le ministre de l’Énergie et le ministre délégué à la Décentralisation et ministre de l’intérieur par intérim. Il y avait également les parlementaires de la région, le préfet, le président et les membres du conseil régional, un conseiller du ministre de l’éducation, les notabilités et des représentants de la société civile.

La journée a été ponctuée  par des animations culturelles et musicales orchestrées par  le talentueux artiste Abayazid Ali. Outre le côté festif, la cérémonie a été marquée par l’inauguration d’une bibliothèque, d’une salle de conférence au sein du collège de Sagallou et cela, une année après la construction de ce même établissement. Lors cette journée, le ministre de la Santé, Djama Elmi Okieh, ancien ministre de l’Education, a fait au collège un don important de livres, de fournitures scolaires, de tables et de chaises ainsi que d’équipements sportifs.

Cette date anniversaire de la création du collège a été l’occasion pour les hauts responsables de se rassembler, de retracer et de se rappeler le glorieux passé de Sagallou, une localité chargée d’histoire dont la rade permis jadis  aux Russes et aux Ottomans de prendre pied dans ces contrées. Du président de l’assemblée Mohamed Ali Houmed au ministre de la Santé, Dr Djama Elmi Okieh en passant par le ministre délégué à la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, tous ont salué les efforts de l’association et souligné que Sagallou est un village qui aura un avenir radieux dans les années à venir. Les uns comme les autres ont promis d’apporter le concours et l’aide de leur département respectif au développement du village.

Le conseiller technique du ministre de l’éducation nationale, M. Mohamed Barkat  qui représentait son ministre à cette cérémonie a indiqué que le département de l’éducation nationale accordait une attention particulière aux établissements scolaires situés dans les régions de l’intérieur, en particulier à ceux des zones rurales. Au cours de cet événement, quatre personnalités ayant initié et contribué à la réalisation de ce collège ont été distinguées par l’Association qui a également remis des lettres de remerciements au président de la République. Le coordinateur de l’Association ‘’Renaissance et Prospérité du Mont Goda’’  M. Mohamed Goura a affirmé  que les jalons de la prospérité et du développement de la région ont été lancés. « Cela se vérifie, a-t-il dit, à travers les grandes infrastructures portuaires, ferroviaires et routières mas aussi l’exploitation des grandes potentialités dans le domaine touristique et l’agropastoralisme. »

 

Ils ont dit…

Mohamed Goura,  coordinateur  de l’association ‘’Renaissance et Prospérité du Monte Goda’’ :-« Cet événement, au delà de l’aspect éducatif, est le point de départ de la renaissance de Sagallou qui a longtemps souffert du manque de collège, et qui aspire plus que jamais à la prospérité, à l’heure des grands projets d’infrastructures portuaires et routières dans notre région. Je tiens à vous rappeler que depuis l’indépendance et jusqu’en 2014, le village se dépeuplait car de nombreuses familles quittaient le village chaque année pour suivre  leurs enfants inscrits au collège de Tadjourah. Depuis l’ouverture du collège Sagallou est devenu un village vivant et qui entend jouer pleinement un rôle de catalyseur pour la promotion du tourisme et du développement durable ».

Mohamed Kassim, président de l’association ‘’Renaissance et Prospérité du Mont Goda’’:-« La célébration du premier anniversaire de notre collège est un événement hautement symbolique pour nous,  habitants de Sagallou. D’abord, c’est un établissement ou l’on dispense du savoir mais c’est aussi une source où la vie du village s’organise tout autour. C’est également un cadre ou les  différentes associations du village, le conseil des sages, les cadres de l’administration et les élus locaux se réunissent régulièrement pour développer des idées et des projets pouvant contribuer au développement du village et des localités environnantes ».

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Lancement du Rapport Mondial de Suivi sur l’Education 2016 : L’éducation pour les peuples et la planète : créer des avenirs durables pour tous

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Le rapport mondial de suivi sur l’éducation (Rapport GEM) a pour mandat d’évaluer les progrès de l’éducation dans le cadre du Programme de développement durable 2030, dont découlent les 17 Objectifs de Développement Durable fixés pour l’horizon 2030.

Le rapport GEM 2016, sera le premier d’une longue série qui sera produite sur une base annuelle durant les quinze prochaines années.

Les travaux de lancement du Rapport Mondial de Suivi sur l’Education 2016 s’ouvriront au palais du Peuple Mercredi 19 Octobre 2016. Parrainées par le système des Nations Unies, ces assises seront organisées par le bureau de l’UNESCO à Djibouti en partenariat avec le MENFOP et avec une large participation des différents acteurs sectoriels et des partenaires de l’éducation.

Sous le thème : « L’éducation pour les peuples et la planète : créer des avenirs durables pour tous », le rapport examine tour à tour chacune des sept cibles éducatives et des trois modalités de mise en œuvre de l’ODD 4. Il analyse le financement de l’éducation et l’état des systèmes éducatifs, se demandant dans quelle mesure assurer le suivi de l’éducation au sein des autres objectifs de développement durable.

Il identifie les éléments et les synergies potentielles qui permettront, aux niveaux national, régional et international, d’améliorer l’efficacité et l’efficience du programme de suivi global de l’éducation au cours des quinze prochaines années. A noter que le Rapport GEM est une publication indépendante que l’UNESCO a fait réaliser au nom de la communauté́ internationale. Il est le fruit d’un travail de collaboration auquel ont participé les membres de l’équipe du Rapport ainsi qu’un grand nombre de personnes, d’organismes, d’institutions et de gouvernements.

Dans une préface signée par M. Jeffrey D. Sachs, Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur les objectifs de développement durable, le contenu du « Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2016 (Rapport GEM) est tout à la fois magistral et inquiétant ». M. Sachs en veut pour preuve le décalage entre l’importance de l’éducation, qui est au cœur du développement durable et des ODD (Objectifs de développement durable) et le peu d’engagement ainsi que la faible résolution des acteurs mondiaux pour atteindre ces objectifs, comme le démontre le Rapport. L’expert prend donc cause et fait pour « l’adoption de mesures pragmatiques, dont la principale serait la création d’un Fonds mondial pour l’éducation ». Il soutient que « le Rapport GEM démontre avec autorité que l’éducation est l’élément le plus indispensable au développement durable dans toutes ses dimensions.

Améliorer l’éducation apporte un surcroit de prospérité, une agriculture plus productive, une meilleure santé, un recul de la violence, plus d’égalité entre les hommes et les femmes, une hausse du capital social et un environnement naturel plus Sain ». Il insiste que le Rapport GEM fait la démonstration imparable de l’importance de l’éducation qui est « essentielle pour aider les gens partout dans le monde à comprendre pourquoi le développement durable est un concept si important pour notre avenir commun. Selon M. Sachs, le Rapport énonce et expose avec une abondance de détail une série de vérité sur les avantages que procure l’éducation comme « les outils – économiques, sociaux, technologiques, et même éthiques – indispensables pour faire nôtres les ODD et les réaliser ».

…L’éducation, au cœur du Programme de développement durable 2030. Le rapport mondial de suivi sur l’éducation (Rapport GEM), qui s’appuie sur l’expérience accumulée par la précédente série du Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (EPT), a reçu pour mandat d’évaluer les progrès de l’éducation dans le cadre du Programme 2030. Premier d’une nouvelle série de rapports qui jalonneront les quinze années à venir, le Rapport GEM 2016 examine les relations complexes entre l’éducation et d’autres facettes du développement durable, et les implications de l’ODD 4 en termes de suivi. Il montre que l’éducation ne déploiera toute sa capacité à projeter le monde vers l’avenir que si la scolarisation fait un grand bond en avant, l’apprentissage devient une quête se poursuivant la vie entière et les systèmes éducatifs se convertissent pleinement au développement durable.

Dans un premier temps, le Rapport traite des liens étroits et essentiels entre l’Education et le développement durable. Sous le titre «  La planète : vers la durabilité environnementale », il réaffirme le rôle central et majeur de « l’éducation, de concert avec les initiatives des gouvernements, de la société civile et du secteur prive, dans la nécessaire transformation vers des sociétés environnementalement plus durables ». Ce rapport avance également que « l’éducation forge les valeurs et les points de vue. Elle contribue aussi au développement de compétences, de concepts et d’outils pouvant servir à refréner ou abolir des pratiques non durables ». Le Rapport conclue sur « le rôle fondamental de l’éducation » pour répondre aux « défis environnementaux ».

Le rapport pose la durabilité et l’inclusivité des économies comme préalable à toute forme de prospérité durable et partagée. Ainsi, les auteurs conditionnent la réalisation du Programme 2030 à l’émergence d’une économie mondiale environnementalement durable et inclusive. A ce titre, il affirme aussi que « l’éducation a un rôle clé à jouer dans cette transformation, en ce qu’elle favorise une production et une consommation durables, donne les qualifications qui permettront de créer des industries vertes et axer l’enseignement supérieur et la recherche sur l’innovation verte ». D’autre part, le rapport indique que l’éducation doit jouer un rôle important «dans la transformation de certains secteurs économiques clés, comme l’agriculture, dont dépendent les pays et les ménages aussi bien riches que pauvres ».

Le rapport défend un nouveau modèle de développement social inclusif. A ce titre, il plaide pour « des avenirs durables pour tous» possible seulement en cas de « développement social inclusif », qui exige la fourniture universelle de services cruciaux comme l’éducation, la sante, l’eau, l’assainissement, l’énergie, le logement et le transport. Il regrette cependant que la réalité soit à ce jour encore loin de ces ambitions humaines. Car, admet-il, « en dépit des progrès, l’égalité matérielle entre les hommes et les femmes reste difficile a atteindre dans une majorité de pays : ainsi, les femmes effectuent au moins deux fois plus de travaux non rémunères que les hommes, et sont souvent employées dans le secteur informel».

La paix durable passe par des institutions démocratiques et représentatives et l’éducation est un des éléments clés de la participation politique, de l’inclusion et des efforts de paix et d’accès à la justice. L’éducation et l’alphabétisation rendent la politique plus participative.

Une éducation de meilleure qualité peut aussi aider la population à développer son sens critique et à faire preuve d’un plus fort engagement politique, et accroitre la représentation des groupes marginalises. Des élèves auxquels on apporte une éducation civique bien conçue et un environnement d’apprentissage ouvert, ou ils aient la possibilité de débattre de sujets controversés et d’entendre et d’exprimer des opinions diverses, ont plus de chances de prendre part a la vie politique.

Les villes et les établissements humains à travers le lieu trouvent son importance dans ce Rapport, qui reconnait le poids de «l’urbanisation » sur la « planification de l’éducation».

Et de souligner cette réalité factuelle : «La moitie environ de la croissance urbaine au niveau mondial est due a l’accroissement naturel de la population, et l’autre moitié a l’exode rural ». Une « croissance » qui «augmente la demande d’éducation de base, d’apprentissage tout au long de la vie, de développement des compétences et de personnels enseignants, et accroit la nécessite de promouvoir par des moyens éducatifs la cohésion sociale et la tolérance a l’égard de la diversité culturelle, y compris envers les habitants des bidonvilles, les migrants et les réfugiés » selon les propres termes des auteurs du document.

Dans son dernier élément, le Rapport GEM traite de la thématique des partenariats qui sont indispensables afin de se doter des moyens nécessaires pour réaliser l’ODD 4 et les autres Objectifs de Développement Durable.

A ce titre, il préconise des partenariats étroits entre « les autorités gouvernementales locales et nationales, la société civile, les milieux universitaires, la communauté scientifique, le secteur privé et les organisations multipartites prenantes mondiales figurent parmi les partenaires pouvant contribuer à la réalisation de programmes d’envergure planétaire comme celui des ODD ». Les auteurs soulignent le rôle important de la société civile, le secteur prive et les partenariats multipartites prenantes pour financer et mettre en œuvre le nouvel agenda (même si celui-ci sera pilote par les gouvernements nationaux) et faire respecter le principe de responsabilité mutuelle ».

Pour longue et fastidieuse qu’elle soit, cette étude pose minutieusement le cadre et les conditions d’atteinte du Quatrième objectif de développement durable qui, faut-il le souligner, a une incidence particulière sur le reste des dix sept ODD contenus dans le Programme de Développement Durable 2030. C’est la somme des résultats de cet examen sans complaisance que les experts, les praticiens et les consultants internationaux ainsi que les parties prenantes et les invités de l’atelier de lancement du Rapport GEM 2016 auront à débattre et à partager jeudi prochain.

MAS 

 

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En aparté avec…Valerie Cliff Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies à Djibouti

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« Nos actions ont des retombées positives pour les populations bénéficiaires »

La Nation :- Vous êtes la représentante du PNUD et coordinatrice du système des Nations Unies à Djibouti. Alors  pouvez-vous présenter à nos lecteurs ?

Mme Valerie Cliff:- Je suis une ressortissante des Etats-Unis d’Amérique. Je travaille depuis 25 années pour l’Organisation des  Nations Unies. En ma qualité de responsable du système onusien, j’ai officié partout dans le monde. J’ai servi au Cambodge, ensuite en Bosnie pendant la guerre, en Palestine, en Cisjordanie et à Gaza. Avant d’être affecté à Djibouti,  j’étais coordinatrice-résidente du système des nations unies au Koweït.  Et depuis que j’ai pris à Djibouti mes fonctions de représentante du PNUD et coordinatrice du système des nations unies, j’ai l’honneur de coiffer 14 agences onusiennes qui sont opérationnelles en République de Djibouti.

Vous avez travaillé dans des pays qui ont connu des conflits comme le Cambodge, la Bosnie et la Palestine et ensuite vous vous retrouvez dans un pays stable sur tous les plans. Comment vivez vous cette différence ?

C’est une question importante. Je tiens à vous informer que j’ai gardé des contacts avec les pays où j’ai précédemment servi.  Car la question des refugiés m’a toujours touché .Et Djibouti est un refuge pour les personnes qui fuient les guerres dans la région. Djibouti est une nation spéciale qui a toujours accordés des places de choix aux personnes qui viennent s’y réfugier. Votre pays a accueilli des milliers de somaliens et accueillent actuellement autant de yéménites qui ont fui le conflit du Yémen.

Dites-nous quelles sont les missions et les actions du PNUD sous les cieux djiboutiens?

Le travail du PNUD est très diversifié. Nous avons un programme très riche avec le gouvernement. Premièrement, nous avons d’excellentes relations avec le gouvernement djiboutien, des relations techniques de travail avec de nombreux ministères, aussi bien dans le domaine de la santé que d’autres secteurs. Nous apportons également une expertise au secrétariat exécutif de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans l’accomplissement des missions qui lui sont dévolues. Nous dispensons un soutien adéquat au Ministère de l’Habitat, l’Urbanisme, et l’Environnement dans la poursuite de ses efforts tournés vers la préservation des écosystèmes terrestres et marins et la réduction des effets du réchauffement climatique. Notre appui vise par ailleurs au renforcement de la résilience et des moyens de subsistance des populations qui vivent dans les localités du pays comme Aidallou, Assamo, Petit Barra, Ambabo. Qu’il s’agisse de la gestion de l’eau et de l’agriculture. Il y a aussi un programme qui repose sur la protection des aires maritimes de la Mer Rouge et de leurs ressources. Nous nous devons de les préserver car ce sont des ressources uniques au monde. Nous menons un projet en partenariat avec le gouvernement du Japon dans le secteur de l’emploi et qui est destiné aux jeunes avec à la clé des formations dans le secteur privé. Idem avec l’USAID pour l’autonomisation des femmes. Nous avons un programme très important avec le gouvernement pour le renforcement des capacités de la gouvernance économique et politique. Dans ce cadre, nous travaillons avec beaucoup d’institutions gouvernementales,  à savoir  les départements ministériels des finances et de l’économie et la Dised, de la décentralisation, de la solidarité, etc…

Est-ce que vous avez des projets pour renforcer la démocratie en République de Djibouti ?

Nous travaillons avec le Ministère de la Justice et l’Assemblée Nationale. Dans ce cadre, nous avons un partenariat avec le Parlement pour renforcer ses capacités en matière de bonne gouvernance. D’une manière globale, nous travaillons avec toutes les institutions gouvernementales pour leur apporter l’expertise et les capacités techniques nécessaires.

Est-ce que vous travaillez avec la commission nationale des droits de l’homme ?

J’ai rencontré récemment le nouveau président de la commission pour savoir  comment travailler ensemble, je crois que c’est une institution qui fait un travail très important.

Pensez que les actions du PNUD aient des impacts positifs pour les populations bénéficiaires ?

Les agences onusiennes travaillent avec le gouvernement.  Notre tâche est de renforcer ses capacités afin que celui-ci puisse relever les défis qui pointent à l’horizon. Dans cette optique, je pense que nos actions sont efficaces sur le court terme comme sur le long terme. Et forcement, celles-ci ont des retombées positives pour les populations bénéficiaires.

Est-ce que le PNUD travaille avec les organisations de la société civile comme les associations sachant qu’elles jouent un rôle important dans la lutte contre la pauvreté ?

Absolument. Avec le Ministère de la Femme et la Famille et l’USAID, nous menons un programme d’autonomisation des femmes qui consiste à renforcer les capacités des coopératives. Et dans ce volet interviennent des associations dynamiques qui font un travail remarquable.

Est-ce que toutes les agences onusiennes basées à Djibouti mènent des actions en synergie sur le terrain ?

Bien sûr. Je suis la coordinatrice du système des Nations Unies. Il est de ma responsabilité de coordonner toutes leurs activités. On se réunit une fois par mois pour faire le point de nos activités.

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ONG « Paix et Lait »/MAEP-RH/UE : Projet de renforcement des capacités managériales et productives de 6 coopératives agropastorales Le temps est au devoir d’inventaire

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La cérémonie commémorative de la journée mondiale de l’alimentation a été l’occasion pour l’ONG « Paix et Lait » de présenter les résultats obtenus  par les exploitants agricoles des coopératives d’Ali-Addeh, d’Assamo, d’Assassan, de  Kalaf, de Mouloud, et de Sagallou grâce aux kits d’irrigation  par goutte à goutte, aux connaissances tirées de la formation sur les techniques d’aménagement et de fertilisation des sols, et à l’encadrement de proximité  fourni dans le cadre de ce projet. Au total, 109 exploitants agricoles ont bénéficié des appuis techniques et matériels des maîtres d’oeuvre du projet  et disposent aujourd’hui chacun au moins 360 mètres carrés aménagés et équipés d’un système d’irrigation par goutte à goutte.

Depuis plusieurs années, la célébration de la journée mondiale de l’alimentation se tient chaque 16 octobre  dans une localité rurale différente de Djibouti. Avec comme vedettes les exploitants agricoles et les populations qui sont souvent victimes des effets du changement climatique.

Cette journée internationale est l’occasion pour chaque pays de faire le bilan des réalisations, d’analyser les résultats atteints et d’évaluer les besoins en renforcement de capacités des agricultures et des coopératives agropastorales à des fins d’une meilleure production de fruits et légumes, de fourrages et de plantes fourragères, en utilisant efficacement le peu d’eau disponible.

Dans ce contexte, l’ONG, dénommée « Paix & Lait » était partie prenante de la cérémonie commémorative de la journée mondiale de l’alimentation qui s’est déroulée dimanche 16 octobre dernier à As-Eyla, dans la région de Dikhil, suite à l’invitation du Ministère de l’Agriculture.

Notons au passage que cette structure associative met en œuvre depuis février 2015, en partenariat avec le Ministère de l’agriculture et l’ONG ACF et avec l’appui financier de l’Union Européenne, un projet de renforcement des capacités managériales et productives de 6 coopératives agropastorales (RCMPCA) dans quatre régions du pays.

…Bilan des activités et perspectives d’avenir. La cérémonie de célébration de la journée mondiale de l’alimentation a permis aux bénévoles de  l’ONG « Paix et Lait » de présenter les résultats obtenus par les exploitants agricoles des coopératives d’Ali-Addeh, d’Assamo, d’Assassan, de  Kalaf, de Mouloud, et de Sagallou grâce aux kits d’irrigation par goutte à goutte, aux connaissances tirées de la formation sur les techniques d’aménagement et de fertilisation des sols, et à l’encadrement de proximité fourni dans le cadre de ce projet. Au total, 109 exploitants agricoles ont bénéficié des appuis techniques et matériels du dit-projet et disposent aujourd’hui chacun au moins 360 mètres carrés aménagés et équipés d’un système d’irrigation par goutte à goutte. Les résultats obtenus sont variables par localité en fonction des capacités et expériences agricoles des bénéficiaires, de l’accès à l’eau en quantité suffisante, de la qualité du sol, et surtout du niveau d’organisation de chaque coopérative. Mais c’est le changement de l’état d’esprit des bénéficiaires qui est remarquable. Ces derniers sont convaincus aujourd’hui qu’il est possible de produire plus de fruits et légumes de qualité, en s’investissant plus et en travaillant mieux le sol, avec le système d’irrigation par goutte à goutte, qui permet d’économiser beaucoup l’eau disponible et indirectement de réduire les sommes d’argent nécessaire pour pomper l’eau.

Pour ceux comme les exploitants d’Assamo, d’Ali-Addeh et de Sagallou, qui ont pu installer et utiliser les kits d’irrigation par goutte à goutte au premier semestre de 2016, en mettant à profit la formation reçue sur les techniques de culture maraichère et l’encadrement régulier de l’équipe du projet de Paix & Lait, les rendements des cultures de melon, de pastèque, de tomates, de piments verts et d’oignons, ont doublé par rapport aux saisons précédentes. Mais il importer de signaler certaines difficultés auxquelles sont confrontés les exploitants agricoles.

Citons le manque des  moyens d’exhaure (motopompe économique ou pompe solaire) et de stockage (réservoirs durables et couverts) de l’eau en quantité, et le problème de sécurisation des périmètres pour protéger les cultures contre les ravageurs domestiques (chèvres et dromadaires) ou sauvages (rongeurs, singes et hyènes, etc…). Autant de contraintes qui  demeurent et sont susceptibles de démotiver les agriculteurs. Fort heureusement, le Ministère de l’agriculture a démarré plusieurs projets d’appui technique et matériel aux exploitants agricoles dans certaines de ces localités pour résoudre en premier lieu les difficultés d’exhaure et de stockage de l’eau. Et ce au grand soulagement de nombreux exploitants agricoles qui forment le public-cible de ces initiatives. S’agissant de la sécurisation des périmètres contre les ravageurs, des appuis sous forme de « Cash for Work » à ces exploitants seraient fort utiles et auraient également un impact socioéconomique concret durant les périodes d’attente des récoltes des cultures maraichères, ou pendant la saison chaude, dans ces localités rurales où les activités génératrices de revenus sont peu répandues.

La recommandation émane de l’équipe de l’ONG « Paix et Lait » en charge du projet. Laquelle avait organisé le samedi 15 octobre, avec la coopérative d’Assamo, une journée de distribution et de plantation d’arbres fruitiers (citronniers, grenadiers et jujubiers) et fourragers (leucena  et moringa) aux exploitants bénéficiaires du projet RCMPCA. Tout indique à croire au renouvellement de l’expérience avec les coopératives d’Ali-Addeh, d’Assassan, de Kalaf, de Mouloud, et de Sagallou dans le courant du mois de novembre prochain. Plus de 6 000 plants d’arbres fourragers et fruitiers seront ainsi distribués et plantés, avant la fin de cette année 2016, dans les périmètres des 109 bénéficiaires du projet « RCMPCA », financé par l’Union Européenne.

Durant la même journée du samedi 15 octobre 2016, passée au village d’Assamo avec l’exploitant agricole Daher Obsieh alias « Qashbash », fondateur de la coopérative locale, l’équipe du projet a tenu une séance de sensibilisation sur les raisons d’être et objectifs de la journée mondiale de l’alimentation,  l’importance des arbres pour la vie des êtres vivants. Ces causeries de proximité étaient suivies de plantations d’arbres au profit des enfants d’agriculteurs, élèves de l’école primaire d’Assamo. Il s’agissait pour les bénévoles de l’ONG « Paix et Lait », de susciter par ce biais une vocation d’agriculteur parmi les écoliers de la localité assajog, dont certains seront appelés à aider leurs parents et à prendre leur relève sur le moyen et long terme.

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Inspection Générale d’Etat / FIGE : Le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara a reçu en audience la délégation du FIGE à Abidjan le 20 octobre 2016

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A la fin des trois jours des travaux du FIGE à Abidjan, le Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence monsieur Alassane OUATTARA, a reçu en audience au Palais Présidentiel, le Jeudi 20 Octobre 2016, l’Inspecteur Général d’Etat de la Cote d’Ivoire et l’Inspecteur General d’Etat de la République de Djibouti, respectivement Président du Comité Directeur et Secrétaire Exécutif du FIGE, accompagnés des Chefs des délégations des Inspections Générales d’Etat et institutions invitées aux travaux du FIGE à Abidjan.

Le Président Ouattara a félicité les Inspecteurs Généraux pour les résultats obtenus à  cette 6ème Assemblée Générale et le choix de la Cote d’Ivoire pour l’installation des locaux de l’Institut de Formation du FIGE (IFIGE). Il a assuré aux membres du FIGE « l’appui de la cote d’ivoire aux objectifs du FIGE et la mobilisation des moyens nécessaires par son gouvernement chaque fois que nécessaire et notamment pour le fonctionnement de l’institut de formation du FIGE  ».  Le Président Ouattara a aussi félicité l’Inspecteur général d’Etat de la cote d’Ivoire, Monsieur Namien N’Goran pour l’adhésion de la Côte d’Ivoire au FIGE et pour la qualité des travaux de l’Inspection Générale d’Etat. Il a ainsi  précisé « nous avons l’occasion d’apprécier le travail de l’Inspection générale d’Etat à chaque fois que nous recevons ses rapports ».

Enfin, le Président ivoirien a aussi précisé « nous accordons une grande importance à la bonne gouvernance et c’est la raison pour laquelle j’ai tenu à vous recevoir malgré mon agenda très chargé ces jours-ci à cause de notre agenda politique à la veille d’un référendum pour une nouvelle constitution.»

 

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Rencontre littéraire de la caravane du livre : Kafia Ibrahim à l’honneur…

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Les rencontres littéraires bimensuelles de l’Association La Caravane du Livre qui se déroulent à la bibliothèque municipale sont passionnantes et drainent toujours un public hétéroclite composé en majorité d’étudiants, d’universitaires et de nombreux amoureux du  livre et de la  lecture.

C’est un moment de rencontre, de réflexion, d’échange et d’analyse  au centre duquel se trouve l’œuvre de l’auteur invité.  La 4e rencontre de ce genre a eu lieu vendredi soir  dernier à la bibliothèque municipale. Et l’invitée de cette soirée littéraire n’était autre que l’écrivaine Kafia Ibrahim, de son vrai nom « Farhiya » qui a écrit le roman intitulé « étrangère » qui a été publié en 2010 aux éditions de l’Harmattan. Une œuvre  qui relate le parcours de combattant d’une jeune somalienne nommée Selma  qui s’est exilée de son pays après le déclenchement de la guerre civile.

Après une brève introduction de l’œuvre et de l’auteure faite par Mme Hibo Moumin Assoweh, la Présidente de  l’Association La Caravane du livre, ce fut le tour de l’invitée de parler de son ouvrage.

Kafia Ibrahim alias  « Farhiya » est actuellement conseillère pédagogique au Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP). Elle a étudié en France et elle est  titulaire d’une maitrise de langues et littératures étrangères.

D’emblée Mme Kafia a indiqué que l’écriture de ce livre lui est venue à l’esprit lors de son séjour en France. Elle  s’est inspirée des histoires de centaines de réfugiés qu’elle a rencontrés en France.

Le livre de 103 pages  est l’histoire d’une jeune fille (Selma) qui après avoir fui son pays en proie  à une guerre civile  sans fin, pense avoir trouvé en Europe  paix et sécurité. Mais elle se rend compte  que ces deux éléments si chers pendant les années de souffrance ne sont plus suffisants. Son bonheur  dépend de beaucoup d’autres choses, dont l’amour le bien-être social. Elle rencontre d’autres mots en Europe qui, en d’autres temps, lui auraient semblé dérisoires… «  Moi qui pensait que l’Europe  était l’aboutissement de tout, je ne  savais  pas qu’on pouvait y être aussi malheureux… »

Une fois débarquée en France, après un parcours chaotique dans plusieurs pays, Selma  se retrouve dans un camp de réfugié en France. Elle décrit minutieusement la vie dans ce camp, ses espoirs et désespoirs, ses doutes et ses hésitations, la  profonde solitude qui la froisse.   Dans ce centre où on trouve un patchwork de nationalité la vie est rythmée par la stressante attente d’être fixé sur son sort en  espérant d’être  régularisé.   «  J’appris que dans l’univers des réfugiés on se définissait par rapports aux papiers. Tout ce que  ces gens avaient eu ou avaient été, une fois en Europe, se réduisait à cette carte de résident que le pays d’accueil leur accordait. C’était la deuxième question qui revenait quand on rencontrait quelqu’un : « tu viens de quel pays?  » « As-tu les papiers? » ou pour présenter  un beau parti, on disait qu’il avait les papiers. Peu importait la personnalité, la qualité humaine, la gentillesse ou la générosité  que l’on pouvait posséder : sans ces papiers on était rien. »

Pour ceux qui  avaient  décroché ce sésame comme Selma ,  commençait alors une autre course,  celle de l’intégration consistant d’abord à apprendre la langue française,  trouver un logement, un emploi, ce qui n’est point une sinécure tant les préjugés et les délits de faciès sont prépondérants dans l’hexagone mais aussi dans les autres pays européens.  Cette anecdote qu’elle nous livre est pleine d’enseignement. «  Dans notre équipe,  il y avait un français originaire lui de la région, très gentil, sauf qu’il ne se rappelait jamais de mon prénom. Un jour, il me demandait si je serais fâchée s’il  m’appelait « Marie » , je lui  dit « Non, à condition que je t’appelle Mohamed ». Il ne m’adressa plus la parole. »

Selma raconte aussi que les réfugiés sont atteints d’une paranoïa et ont peur de tout et de rien.  C’est comme si tout le monde les épiaient. La peur  de la délation est omniprésente. Ils redoutent souvent d’être renvoyés et que leur  procédure de   demande d’asile soit interrompue. «  J’avais oublié que les réfugiés avaient leur culte du secret et que il y  avait une maladie commune à beaucoup d’entre eux : la paranoïa. Ils avaient souvent l’impression que les gens du foyer  n’étaient là que pour les confondre…. »

Ce que redoutent la grande majorité des  exilés c’est le grand oral au cours duquel chacun doit présenter son récit et les raisons qui l’ont incité à fuir son pays.  A l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides  (OFPRA),  Selma  se rappelle que c’était une épreuve pas du tout facile. « J’appréhendais beaucoup cet entretien mais tout cela se passa très bien. La dame qui m’interrogeait était affable, me souriait et semblait avoir de la sympathie pour moi. Quand je m’arrêtais, quand cela devenait trop difficile, elle attendait que je me reprenne(… ). Il  y eut d’autres intervenants, plus inquisitifs, moins enclins à une quelconque compassion, qui me posaient de question qui quelquefois me déstabilisaient. Mais je reprenais assez vite le cours de mon récit. »

Ayant perdu de vue toute sa famille, elle entreprend à travers les somaliens du camp de réfugiés de longues recherches en expliquant ses filiations, son ethnie mais aussi leur présence dernièrement à Mogadiscio cette ville déchirée par la guerre civile.   Au bout du compte elle arrive à trouver qu’une partie de la famille qui s’est réfugiée à Addis Abeba tandis qu’un de ses frères a trouvé l’asile au Royaume de Norvège. Elle ne peut maîtriser son émotion lorsqu’elle entend au bout du fil la voix de sa mère…

Le récit de  Selma est plein de rebondissement et d’émotion. Un livre à lire et à  méditer dessus. C’est aussi un grand avertissement à tout candidat à l’exil, en ce temps où des drames humains se déroulent tous les jours et que la méditerranée engloutit des milliers de corps.

Kenedid Ibrahim

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Lancement du festival « Djibouti fait son cinéma »

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Pour la troisième année consécutive l’Association Science et Culture en collaboration avec l’Institut Français de Djibouti (IFD)  organise le  Festival du court-métrage francophone “Djibouti fait son cinéma” .

Au programme, une trentaine de courts-métrages djiboutiens, français, sénégalais ou encore camerounais.

Le lancement du festival aura  lieu ce dimanche  30 octobre à 19h30 dans la salle de spectacle de l’IFD avec en avant-première la projection de trois courts-métrages djiboutiens et une soirée consacrée à l’invité d’honneur du festival, le cinéaste malgache Laza…

Sera présent tout au long du festival et aura la soirée d’ouverture consacrée à son œuvre: projection de courts-métrages et discussion autour du métier de cinéaste et de son œuvre..

L’événement comprendra également une soirée dédiée au studio de création ARAG STUDIO qui présentera ses créations originales et développera une conférence sur «La démocratisation des techniques filmiques ».

 

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Education Nationale : Des écoles spécialisées pour les enfants réfugiés

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Le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle Moustapha Mohamed Mahamoud a reçu dans son cabinet la visite de l’Ambassadeur Mohamed Abdi Affey, envoyé spécial du HCR pour la situation en Somalie accompagné d’une délégation du HCR.

La rencontre, qui s’est déroulée en présence du  secrétaire général par intérim du MENFOP, Abdoulkader Houmed et le conseiller technique, Isman Ibrahim, a été l’occasion d’étudier la situation des réfugiés à Djibouti et la prise en charge en termes d’éducation des enfants dans les camps de réfugiés sur le sol djiboutien.

A ce titre, le ministre et son hôte ont passé en revu toutes les stratégies et les projets d’éducation visant à offrir une éducation de base aux enfants dans les camps de réfugiés. Plus spécifiquement, l’émissaire du HCR a mis en évidence l’intérêt de mettre en œuvre des écoles spécialisées adaptées aux besoins des enfants réfugiées dans leurs vies futures. Pour ce faire, la facilitation des procédures de scolarisation des enfants réfugiés dans les camps, mais aussi l’élaboration de programmes d’enseignements adaptés ont fait le menu des échanges.

Par la voix de son émissaire, le HCR s’est engagé à apporter un soutien technique et logistique au MENFOP qui s’est engagé à institutionnaliser et formaliser l’éducation et la formation des enfants réfugiés dans les camps. Le ministre et l’ambassadeur Affey ont qualifié la rencontre d’un moment privilégié qui a posé les jalons d’une coopération forte pour le bien des enfants réfugiés accueillis dans les camps de la RdD.

 …Une série de formations aux enseignants. Dans la même journée, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, M. Moustapha Mohamed Mahmoud, a procédé à la clôture d’une série de formations axées sur les projets d’établissement et l’usage des tablettes numériques. La cérémonie de clôture s’est déroulée à l’amphithéâtre du centre de formation des enseignants de l’enseignement fondamental (CFEEF).

Au menu des deux journées de formation sur les projets d’établissement  était inscrit notamment l’appropriation du concept de projet pédagogique, mais aussi la transmission d’une culture commune de projet, c’est-à-dire la mutualisation et la mise en place d’un canevas commun aux trois niveaux et ordre d’enseignement, à avoir la base, le moyen et le secondaire général, technique et professionnel avec des objectifs  modestes, concrets et réalisable dans tout les établissements.

Un panel de chefs d’établissement dont des directeurs d’école et des principaux et proviseurs de collèges et lycées ont bénéficié de cette formation dispensée par un inspecteur de l’éducation nationale.

Dans une brève allocution, le ministère de l’éducation nationale a vanté les mérites des projets d’établissement dont la qualité fondamentale est d’aider à l’apprentissage et l’amélioration des connaissances et des compétences en conception mais aussi l’élaboration d’un changement radical dans la qualité des apprentissages en lecture, écriture, et mathématique.

Les projets d’établissement seront évalués  par les membres d’une commission qui devra juger des résultats mais aussi de réorienter les projets selon les résultats attendus et les spécificités et autonomies de gestion des différents établissements.

Le ministre a encouragé les bénéficiaires de la formation à transmettre le sens des responsabilités aux élèves.

Il est à noter qu’un comité  pilotage devra former les équipes et les groupes de personnes c’est-à-dire les parents  des élèves, l’enseignant, le surveillant, et  gestionnaire impliqués dans les projets d’établissements.

Dans un second temps, le ministre Moustapha Mohamed Mahmoud a clôturé une autre formation de trois jours sur les tablettes numériques au sein de la même salle du centre de formation des enseignants de l’enseignement fondamental.

De hauts cadres du département ainsi qu’une brochette de directeurs d’écoles et d’enseignants de l’enseignement de base ont pris part à la cérémonie de clôture.

Cette formation visait à transmettre aux enseignants des classes de première année de l’enseignement de base une parfaite maitrise de la manipulation de tablette et la pratique d’activités sur les tablettes numériques. Il faut dire que l’outil numérique a fait son entrée dans les petites classes depuis l’année dernière et ce pour améliorer la transmission des connaissances chez les enfants tout en développant et en éveillant leur conscience et leur approche du numérique et des multimédias dans la vie éducative.

Le ministre de l’Education Nationale et  la Formation Professionnelle a rappelé que dans le courant du mois de novembre, les tablettes seraient disponibles dans les écoles. Il a lancé un message  haut et fort aux  enseignants de l’enseignement de base sur l’entretien et l’utilisation à bon escient des tablettes numériques. Ajoutant que « cet outil numérique est destiné à développer d’une part la connaissance des élèves et leur savoir-faire informatique, et de l’autre part améliorer la pédagogie et la qualité des apprentissages dispensés par les enseignants.

Cette formation permettra aux enseignants de 1ère année à mieux exploiter les applications, les contenus pédagogiques et les modes d’utilisation des tablettes numériques. Les chefs d’établissements ont pu s’exercer sur la mise en route des projets d’écoles visant à améliorer la vie dans leurs établissements.  Au cours de cette formation, l’investissement personnel de chacun a largement été mis en évidence afin de redonner à l’école sa vocation de haut lieu de vie et d’apprentissages pour nos  enfants.

MAS 

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Atelier de restitution de l’étude diagnostic dans la ville de Tadjourah : AGIR à l’œuvre

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Dans le cadre du projet « lutte contre la défécation à l’air libre »  financé par l’Union européenne,  l’association AGIR pour l’Education à la Citoyenneté a organisé le week end dernier un atelier de restitution  de l’étude diagnostic sur la situation d’hygiène et d’assainissement dans la ville de Tadjourah et périphérie.

Ont assisté à cet atelier le préfet adjoint de Tadjourah M. Omar Djama et le vice président du Conseil régional M. Idriss Ambassa ainsi qu’une soixantaine  de personnes  issue de la société civile, des chefs des quartiers et responsables des services techniques déconcentrés.

L’atelier fut animé par un consultant national qui a présenté un état des lieux en matière des pratiques d’hygiène et de l’accès aux infrastructures de l’assainissement, les réalités des populations sur leurs connaissances, attitude et pratique en matière d’hygiène, d’assainissement, les mauvaises et les bonnes pratiques d’hygiène et d ’assainissement et les besoins des populations en matière d’eau et d’assainissement.

L’objectif visé à travers ce projet de lutte contre la défécation à l’air libre,  lancé en avril 2016 par l’ambassadeur de l’UE à Djibouti, est de sensibiliser et éduquer la population de la ville de Tadjourah sur la problématique liée à l’hygiène et l’assainissement  – le renforcement des capacités techniques des décideurs locaux et acteurs associatifs sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement et l’aménagement des infrastructures d’assainissement économique et écologique. Le préfet adjoint et le vice président du Conseil régional   ont mis l’accent sur  l’importance que revêt cette étude et  l’impact positif de ce projet sur le changement de comportement de la population pour faire face au danger que représente l’insalubrité liée aux ordures ménagères et à la défécation à l’air libre. Ils ont profité de l’occasion pour féliciter l’association AGIR pour cette initiative qui intervient à point nommé et ont  adressé  leur sincère remerciement  à l’Union européenne qui a financé ce projet. A la fin de la cérémonie des attestations ont été remises  à une cinquantaine de personnes ayant suivies la formation sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement entre mai à juin 2016.

Notons que l’absence de progrès en matière d’assainissement compromet les progrès accomplis dans un meilleur accès à l’eau puisque que la pratique des défécations à l’air libre a de graves conséquences notamment sur les puits et les points d’eau. Une étude réalisée en 2012 par la Banque mondiale dans une vingtaine de pays d’Afrique a démontré que le déficit d’assainissement entraînait un manque de croissance équivalent à 1 à 2,5 points de produit intérieur brut. C’est donc un choix judicieux qu’a fait l’association AGIR en mettant ce projet, qui comprend des actions de sensibilisation mais aussi des améliorations des conditions d’hygiène sur le terrain. Pendant les deux prochaines années, les habitants de Tadjourah et des communes voisines vont être mieux informés des risques liés au manque d’assainissement et des moyens d’améliorer l’hygiène publique.  Ce projet d’AGIR est donc le précurseur d’une série d’initiatives qui vont voir s’étendre l’action de l’Union Européenne vers l’intérieur du pays.

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« Je suis fier d’être Djiboutien », Dixit Jean-Louis Boulbria

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Jean-Louis Boulbria est un nouveau citoyen djiboutien qui vient juste d’être naturalisé le mois dernier. Un homme qui est tombé amoureux de notre beau pays et qui durant plus de 20 ans a élu domicile sur cette terre d’échanges et de rencontres qui  l’a finalement adopté. Professeur d’histoire-géographie, il a enseigné dans plusieurs lycées  et collèges de la capitale et de la banlieue de Balbala.  Il a bien voulu nous relater son parcours qui a débuté dans sa Gironde natale et les raisons qui l’ont poussé à jeter son dévolu sur Djibouti.

Tout commence  vers le début de la décennie 90, alors qu’il était étudiant en histoire contemporaine  à l’université de Bordeaux III , Jean-Louis Boulbria  sympathise avec de nombreux étudiants djiboutiens. A l’époque ils étaient une cinquantaine à poursuivre différents  cursus universitaires dans cette ville.   Les récits des uns et des autres racontant l’histoire de notre pays et ses caractéristiques commencent à  le subjuguer.  L’envie de découvrir un jour ce pays l’assaillit constamment.    Et c’est par un matin d’été en août 1996  qu’il débarque à Djibouti.  C’est un double choc pour lui : d’abord thermique car en plein été le mercure bât les records. «  A cette époque il y avait les délestages qui rendaient la vie très difficile. Et pour une personne comme moi qui n’était  point habituée à ce genre de climat, la souffrance était  réelle … » se souvient-il.  Choc culturel ensuite car pour lui Djibouti était le deuxième pays musulman qu’il a foulé le sol après la Tunisie. «  Les gens m’ont très bien accueilli et je logeais à l’hôtel Day,    je suis resté pendant trois semaines, ensuite j’ai rebroussé chemin car de nombreuses personnes m’ont convaincu que les temps étaient difficiles et que le pays était en crise avec des arriérés de salaire pour les employés de l’Etat.  »

Depuis Bordeaux, il suit de près l’amélioration de la situation économique de Djibouti consécutive à l’accession à la magistrature suprême de M. Ismaïl Omar Guelleh qui s’est donné comme mission de remettre le pays sur les rails. N’ayant pas renoncé à son projet de travailler à Djibouti, il revient  en septembre 1999 et trouve sa première affectation en novembre de la même année  en qualité de professeur contractuel au collège de Boulaos et notamment son site 2 qui était à l’époque réservé aux élèves redoublant de la classe de 3e. Un collège de la seconde chance.  L’année suivante, il est muté au Lycée de Balbala qui venait d’être inauguré. Jean-Louis Boulbria se  remémore encore des bons élèves qu’il a eu dans ce lycée qui caracolait en tête des résultats du bac.  « Aujourd’hui, mes anciens élèves son partout dans l’administration. Ils sont avocats, médecins, officiers de la police, militaires et gendarmes, mais aussi des collègues. Franchement je me réjouis lorsque je les rencontre partout où je vais…. » De 2004 à 2014, il est en poste au lycée d’Etat de Djibouti. Son contrat local n’étant pas renouvelé il  est recruté en 2015 par le collège de la Nativité. Aujourd’hui, il enseigne au lycée de Mandela, avec son nouveau statut, il compte intégrer définitivement l’éducation nationale.

L’année 2002 est un tournant dans sa vie car il convole en justes noces avec une djiboutienne. Le couple s’installe  au Quartier 4. Jean-Louis s’intègre bien dans la société djiboutienne. Il se fait de nombreux amis parmi ses collègues mais aussi en ville et notamment au restaurant Assamo où il a l’habitude de prendre son thé….  Tous apprécient sa modestie, sa bonté, mais aussi son dévouement professionnel.

…Djibouti, son pays d’adoption.  « Lorsque je suis arrivé pour la première fois en 1996, le pays était en crise. L’Etat avait du mal à payer ses fonctionnaires. Les crises sociales s’enchaînaient.  Le pays était à genou, les institutions de Bretton Woods lui dictaient leur loi. Vingt  ans après, le pays a complètement changé. Les infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires se sont développées.  L’éducation, qui était élitiste, s’est démocratisée et tous les enfants du pays ont accès à l’école.  L’université de Djibouti a été créée et accueille aujourd’hui plusieurs milliers  étudiants.  La santé n’a pas été en reste, l’Etat a consenti de lourds investissements pour rendre accessible à tous les Djiboutiens  des soins de qualité en construisant de nouveaux centres hospitaliers. La couverture médicale universelle est bien une réalité…

La multiplication des banques témoigne aussi de la bonne santé de notre économie. Le  parc automobile  a augmenté de manière exponentielle. Djibouti change constamment et des cités résidentielles  sortent de terre partout.  Je peux dire que le pays est sur la bonne voie pour intégrer  les Etats émergents dans un proche avenir. »

Il  y a de cela quelques jours,  Jean Louis annonçait  dans sa page facebook son obtention de  la nationalité djiboutienne, il était drapé du drapeau national avec ce message : « Je suis fier d’être djiboutien. » Cela a suscité  de nombreux commentaires parmi ses amis et compatriotes qui le félicitaient et lui souhaitaient la bienvenue. « Les djiboutiens sont des gens formidables, hospitaliers  et respectueux. Si je ne trouvais pas les gens agréables je ne serais pas resté aussi longtemps… », nous a-t-il confié.

A-t-il coupé les ponts avec son pays natal ?  Pas du tout, il s’y rendait régulièrement le temps des vacances mais suite au décès de son père en 2015, il affirme ne plus avoir d’attache avec la France.

Fils unique d’un père qui était forestier et d’une mère secrétaire, Jean-Louis Boulbria affirme vouloir finir sa carrière à Djibouti. Quant au restant de sa vie ,  il atteste en bon croyant que seul Dieu décidera de l’endroit où il rendra son dernier souffle. De son père breton, il a hérité  le goût du voyage et de l’aventure. Et personne ne sait  qu’un jour s’il ne se rendra vers d’autres cieux pour affronter d’autres défis.

Kenedid Ibrahim 

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Hommage Posthume : Adieu Dr Furaha Khabibi, « le médecin des pauvres »

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« Ibn Rwanda, l’algérien-djiboutien » a été rappelé à son créateur, le lundi 7 novembre 2016. « Il est parti paisiblement dans son sommeil, en milieu de matinée » nous a confié sa veuve, Mme Fatma-Zohra Furaha, née IGHILI, professeur de philosophie de son état.  Médecin, philanthrope, homme de lettre, passionné de philosophie et de poésie, Feu Furaha était un homme simple. Il était apprécié pour son humanité, pour sa générosité, respecté et admiré par ses pairs et de larges franges de la population Djiboutienne.  Il laisse derrière lui un immense chagrin parmi sa famille, ses proches et son entourage. Sur les réseaux sociaux, d’aucun salue encore la mémoire de cet homme de bien au cœur immensément généreux qui a toujours donné sans compter, comme en témoignent ses pairs, ses anciens patients et ses innombrables amis et connaissances… « La Nation » a voulu s’associer à cet hommage  en dressant le portrait de cet Africain dans l’âme, cet homme-continent…qui reste difficile à cerner.

Feu Furaha KHABIBI JUSTIN est arrivé à Djibouti en Octobre 1993 rejoindre son frère qui s’était installé au pays après une union avec une Djiboutienne. Frère qu’il avait quitté au Burundi dans les années 1976 après avoir fui leur pays, le Rwanda, en proie à des exactions de la communauté des Hutus sur les étudiants Tutsis, « dans les mille et une écoles de la colère », aimait-il à dire ! Grâce à une bourse d’étude du gouvernement Burundais, il entame des études de médecine générale en Algérie avant de se spécialiser en neurochirurgie. Diplômé, il s’installe au pays en tant que résident et exerce dans les hôpitaux universitaires d’Alger « Mustapha Pacha », « Salim Zemirli » et de « Bab El Oued » dans les services de neurochirurgie jusqu’en 1993. Il publie avec le Professeur Abdennabi, et le Dr Cheti plusieurs publications de neurochirurgies sur les dizaines de patients hydrocéphales qu’ils ont opéré ensemble. Il se marie avec une Femme algérienne qui lui donne un enfant. Le voilà père de deux enfants, l’un de 31 ans d’un précédent mariage, aujourd’hui installé au Canada, et sa fille âgée aujourd’hui de 24 ans installée avec lui à Djibouti.

Qui était Dr Furaha Khabibi Justin?

Feu Furaha KHABIBI JUSTIN s’est éteint paisiblement dans son sommeil lundi 7 novembre 2016 à l’âge de 67 ans suite à une longue maladie qui l’a cloué au lit ces deux dernières années et demie [Insuffisance rénale chronique avec dialyse].   Faire le résumé de ses 67 années passées sur Terre n’est pas une tâche aisée, tant l’homme a vécu et traversé une vie tumultueuse,  pleine d’aventures, de mésaventures et profondément marquée par le sceau et les stigmates de la tragédie Rwandaise de ces dernières décennies. Les événements dans son pays, le Rwanda, Feu Dr Furaha les aura vécues dans sa chair, et son âme. Son parcours et son histoire personnelle se confondent dans les soubresauts de l’histoire récente du Rwanda. Et pour cause !

Dr Furaha était Tutsi du Rwanda, sa « Rwandalousie » il a fuit le génocide par les machettes dans son pays et a trouvé refuge au Burundi voisin. Pour quelque chose malheur est bon, dit-on. Le jeune FURAHA, jeune étudiant studieux et passionné de médecine accède à une bourse d’étude offerte par le gouvernement Burundais. Il part faire ses études de médecine en Algérie durant 16 ans. Son second exil et son premier pays d’adoption et de cœur, dira-t-on ! Mais, le sentiment d’apatridie est très pesant et il doit prendre son mal en patience et s’accommoder de la maigre bourse du gouvernement Burundais et de la nourriture dans les hôpitaux, où il passe le plus clair de son temps. Le jeune interne Furaha est passionné de médecine, c’est un étudiant studieux et appliqué dans tout ce qu’il entreprend. Devenu médecin, il se distingue par la qualité de son travail, et obtient en 1990 sa naturalisation. Devenu Algérien, il se marie avec une Algérienne en 1991.

Ces moments de bonheur ne vont pas durer longtemps, la vie va l’éprouver de nouveau. L’Algérie, son second pays de cœur, sombre dans le chaos de la décennie noire [1990-2000] avec les exactions des groupes terroristes et la montée de l’extrémisme, et de ses centaines de milliers de morts à la clé. Une fois encore, il doit plier bagages et faire ses adieux à ce beau pays. Avec femme et enfant alors que sa petite fille n’est âgée que d’un an, le destin le conduit vers Djibouti, où il arrive en Octobre 1993. Il est aussitôt affecté à Tadjourah, où il prend la tête du dispensaire comme médecin chef, et son épouse Mme Fatma-Zohra Furaha va enseigner le français au Collège de la ville blanche. Dr Furaha est seul médecin en exercice dans toute la région.

La tâche est immense car il doit assurer une couverture médicale à tous les habitants de la ville et de la région. Les militaires des Forces Armées Djiboutiennes (FAD), les hommes de la Police nationale, sont tous ses patients. Mais il doit également veiller au bon fonctionnement d’un service d’hospitalisation d’homme, un autre de femmes, de la maternité au service des antituberculeux, du service d’urgence, des consultations, des évacuations sanitaires par hélicoptères des FAD car la région est troublée par les événements de 1991 à 1994 et la route nationale 1 est fermée.   Ses journées se passent à l’hôpital car il doit remplir toutes ces tâches. Mais l’homme a déjà le cuir épais car il en a vu des vertes et des pas mûres.

Dr Furaha s’acquitterra de ses responsabilités avec courage et dévouement. Il voit peu sa famille durant la journée car il ne rentre chez lui qu’en début de soirée, une fois son service fini. Mais aussitôt rentré, le voilà déjà sollicité à nouveau. En 1994, le malheur Rwandais reprend de plus belle, et Furaha le vit dans sa chair, car ses parents (le père est directeur d’école et la maman enseignante) et une grande partie de sa famille sont tués à la machette durant cet affreux génocide. Le spectre de la Guerre le poursuivra encore, quand en 1995, il est affecté à Obock, une ville et une région partiellement détruite par la guerre. Il fallait tout reconstruire, tout réorganiser. Il met du cœur à la tâche et travaille avec beaucoup d’ardeur et d’enthousiasme. Peu à peu, le dispensaire reprend vie, avec la réouverture de tous les services.  La réhabilitation  de la ville lui apportera beaucoup de joie en 1999, lorsqu’il doit faire ses adieux à ses amis Obockois. Revenu vers la capitale, Djibouti-ville, il est affecté au secteur sanitaire de Farah had-Wéah-Arta-Damerjog tout en enseignant la neurologie à l’école paramédicale. Une vie de bohème qu’il apprécie tant il découvre le pays profond et noue des amitiés partout où il va. Durant ses années passées dans les dispensaires de brousse, les ambulances sont très sollicitées, avec un budget alloué à l’essence ou au gasoil très serré et qui suffit à peine. L’âme généreuse du Dr Furaha, ne se refusera jamais à donner de soi en prélevant sur ses fonds propres.

Après l’effort, le réconfort, dit le dicton. Sa retraite, en 2006, n’est pas un repos de guerrier bien mérité. Il devra désormais prendre en charge la médecine scolaire et il se rend dans les établissements, au plus près des élèves. Il travaille ensuite avec les organismes internationaux comme le CRD, le HCR, USAID, CARE…etc. il donne même des dizaines de consultations gratuites chez lui pour des gens démunis jusqu’à sa maladie qui le surprend brutalement à l’été 2014 et deux ans et demi après l’emporte. A la fin de sa vie, il demande à être inhumé à Djibouti, le pays qu’il a aimé durant ces vingt dernières années. Un hommage émouvant lui a été rendu par plusieurs personnalités publiques et des centaines d’amis, de connaissances et de nombreux anciens patients qui l’ont accompagnés jusqu’à sa dernière demeure au cimetière du Pk12.

Repose en paix docteur Furaha, enfant du pays des mille collines. Que Dieu t’accueille en son paradis éternel. Que cette terre que tu as aimée te soit légère et douce. Tu as beaucoup donné à ce pays, tu lui as donné ton temps, ton savoir-faire, ton amitié, ta fraternité, ton humanité. Et ce pays aujourd’hui s’incline devant toi respectueusement et te remercie pour toutes ces belles années de ta vie offerte dans l’allégresse.

Durant sa maladie, il a écrit des petits carnets sur Djibouti qu’il a demandé à faire publier. Car en plus de ses connaissances en médecine, il était philosophe, littéraire, historien, poète très cultivé, Parlant plusieurs langues africaines et étrangères comme l’anglais, le français, le russe, l’arabe. Historien, surprenant par l’originalité de sa pensée panafricaine, et ses jeux de mots, grand amoureux du monde musulman, de l’Afrique et en particulier de la Corne d’Afrique, curieux de tout, joyeux dans tout, heureux comme savent l’être les gens simples, « les beaux et bons enfants du Taous (le Paon) au mille couleurs, les enfants de l’enthousiasme et de la lumière ‘NOUR’ » comme il aimait à appeler ceux qui comme lui donnent sans compter.

Adieu Docteur,

Fraternellement…

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Plages de Djibouti-ville : L’état des eaux

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L’évaluation de la qualité de l’eau de mer et de la plage est une partie essentielle de tout programme intégré de gestion côtière. Des recherches approfondies visant à établir des normes de qualité des eaux de plaisance ont été conduites partout dans le monde. Dans ce contexte, les facteurs sociaux, culturels, économiques doivent être pris en considération en raison de la grande variabilité d’une zone à une autre

Avec ses côtes longues de 372 Km, la République de Djibouti possède d’importants écosystèmes naturels tels que les mangroves et les récifs coralliens. Environ 58% de la population de la République de Djibouti vit dans la capitale de Djibouti. À Djibouti-ville, les eaux sont directement déversées sur le littoral, cette situation est préoccupante pour l’environnement côtier, le tourisme, la pêche ainsi que pour la santé des habitants (plus particulièrement les enfants et les ummino-déprimés). La côte Est (l’îlot du Héron jusqu’à Loyada en passant par Haramous) qui est la plus longue car elle s’étend sur une longueur de plus de 15 km est soumise à un stress anthropique intense par le rejet d’effluents domestiques. Cette zone concentre six points de rejets des eaux usées directement dans la mer. La côte Ouest, la baie de Djibouti-ville, on y retrouve les activités portuaires et elle bénéficie d’un dynamisme économique remarquable. Djibouti-ville

Le contrôle de la qualité des eaux de baignade fait l’objet du suivi de plus de 13 sites en eau de mer depuis 2011, par le laboratoire de chimie organique et environnementale du Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti. Des prélèvements et des analyses d’eau et de sédiments sont effectués par les membres de ce laboratoire  pour évaluer la qualité physico-chimique et microbiologique des eaux de baignade dans la côte Est et Ouest.

La baignade peut présenter des risques pour la santé si une pollution affecte la qualité de l’eau. Le principal risque est le risque infectieux, lié à la présence de germes pathogènes pouvant être à l’origine de pathologies de la sphère ORL, de l’appareil digestif (gastroentérite) ou des yeux. Au-delà de la contamination de l’eau par le baigneur lui-même, les pollutions des eaux de baignade sont le plus souvent dues à des dysfonctionnements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou à des pluies importantes amenant des polluants par ruissellement sur les terrains en amont des baignades.

Pour évaluer ce risque microbiologique, les coliformes fécaux sont un paramètre pour l’évaluation environnementale. Les coliformes fécaux, ou coliformes thermotolérants, sont un sous-groupe des coliformes totaux capables de fermenter le lactose à une température de 44,5 °C Les coliformes fécaux sont des bactéries qui vivent naturellement dans l’intestin des animaux à sang chaud, soit les oiseaux et les mammifères (i.e. l’Homme). Leur présence dans un plan d’eau indique donc nécessairement une contamination par les matières fécales et les microbes qui y sont associés. Grâce à des études visant à établir le lien entre les problèmes de santé et la qualité microbiologique de l’eau, les experts ont pu déterminer des critères de qualité permettant de protéger la santé publique. Depuis 2011, la qualité des eaux de mer est évaluée selon 4 classes de qualité : « médiocre », « suffisante », « bonne » ou excellente » en fonction des résultats obtenues durant  l’année.

Les températures de l’eau de mer  varient entre 27 et 33 °C au cours de l’année. De plus les profils de la colonne d’eau indique la température de la couche supérieure de l’eau de mer est généralement plus chaude que la couche inférieur. Avec un pH de 7.5 et 8.2 et une salinité moyenne de 50 ppt, les résultats des paramètres basiques montrent une eau typique de la mer Rouge et du Golfe d’Aden. Les sites du de l’ancienne pêcherie et de l’Hôpital Peletier présente une concentration en oxygène dissous de 0 (zéro) mgO2/L. L’oxygène est un paramètre fondamental pour les espèces à respiration aquatique tels que les poissons qui ne survivraient pas dans ces zones.

Dans des conditions météorologiques normales, fort ensoleillement, les zones de baignades de Venise, Port de pêche, de la plage du Héron et de la plage Triton possèdent une « excellente » et une « bonne » qualité de baignade. Les niveaux de coliformes fécaux sont inférieures ou égales à 200 UFC/100 mL (UFC : Unité formant une colonie), ce qui respecte les normes des eaux de baignades internationaux tel que la norme Pavillon Bleu. A l’exception de la plage Triton qui est bien préservée au niveau microbiologique, les autres sites se situent sur la côte Ouest de Djibouti-ville.

Les sites de la Siesta et de l’Abattoir correspondent à des sites de qualité « suffisante » avec une concentration en coliforme fécaux supérieure à 300 UFC/100 mL. Toutefois la baignade et autres contacts directs avec l’eau sont compromis. Ces deux sites présentent des niveaux élevées de nutriments ce qui provoquent des efflorescences algales qui consomment l’oxygène dissous et augmentent le taux de mortalités des espèces vivantes tels que les crabes en saison fraiche.

Le site de l’Hôpital Peletier, l’ancienne pêcherie et de Gabode sont des zones de qualité « médiocres » en raison d’une teneur en coliforme fécaux de 8000 UFC/100 mL. Les usages récréatifs sur ces sites sont compromis. Pour qu’une activité de contact primaire soit faite de façon sécuritaire, la concentration doit être inférieure à 200 UFC/100 ml. Pour les contacts secondaires, la concentration doit être inférieure à 1000 UFC/100 ml.

Dans des conditions météorologiques pluvieuses, comme nous avons pu le voir cette semaine, la qualité de toutes les eaux de baignades de zone côtière de Djibouti-ville se dégrade plus particulièrement la côte Ouest de qui atteint des seuils record de 80 000 UFC/100 mL, 80 fois le seuil « médiocre ». Deux mécanismes principaux sont à l’origine des contaminations fécales humaines des eaux. Le premier mécanisme est le rejet direct d’eaux usées brutes domestiques, à Djibouti le réseau des eaux pluviales sont utilisé comme déversoir des eaux usées. En période de fortes pluies, elles entraînent un rejet direct des eaux usées dans les cours d’eaux aval (cas du site abattoir). Le deuxième mécanisme est le rejet des contaminations fécales d’origine humaine sur le sol qui est lessivé par les fortes pluies et déversent la pollution dans le littoral (cas du site Gabode).

Ainsi nous conseillons vivement les baigneurs de Djibouti-ville d’éviter de se baigner les jours pluvieux, durant 3 à 5 jours, plus particulièrement la côte Ouest. Durant les jours ensoleillés, la plage du Héron est une des meilleures plages de Djibouti-ville. Enfin, après une fréquentation de ces sites à risque, nous conseillons vivement aux baigneurs de consulter un médecin, notamment les enfants et les umminodéprimés.

Dr Moussa Mahdi Ahmed

Laboratoire de chimie organique et environnementale de l’Institut des Sciences de la Terre au CERD

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Dikhil : Inauguration d’une mosquée à d’ABOU-YOUSSOUF

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La localité d’ABOU-YOUSSOUF, dans la région de Dikhil a abrité vendredi dernier, la cérémonie inaugurale d’une nouvelle mosquée ainsi que de deux salles de classe pour l’enseignement du Saint Coran.

La cérémonie d’inauguration de ce lieu de culte, construit par une ONG islamique de la Turquie, s’est déroulée en présence du préfet de Dikhil, M. Mohamed Cheiko Hassan, du Concile de la Turquie à Djibouti chargé des affaires islamiques M. Giyas Al- dine ka ainsi que les habitants de la localité d’ABOU-YOUSSOUF et des secteurs avoisinants.

Au cours de cette cérémonie, le préfet de Dikhil a salué les généreux donateurs en soulignant que ce don est le témoignage de la relation d’amitié entre le peuple de la Turquie et celui de Djibouti, deux peuples amis qui partagent l’Islam comme religion mais aussi une longue histoire, a-t-il ponctué.

Pour sa part, le Concile de la Turquie à Djibouti a dans son intervention remercié la population du secteur pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé avant d’expliquer que la réalisation de ce projet s’inscrit dans le cadre de l’assistance du peuple de la Turquie à la population djiboutienne en rappelant quelques projets qui ont récemment vu le jour dans la région de Dikhil comme par exemple les puits cimentés.

Bref, la construction de cette mosquée équipée de deux salles de classe ainsi que d’un réservoir d’eau de 30m3 et des latrines pour les élèves, permettra sans aucun doute aux populations de ce secteur rural non seulement de prier dans une meilleure condition mais permettra également à leurs enfants de bénéficier de l’enseignement du Saint Coran.

HA

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En aparté avec… M. Ahmed Daher Okieh Secrétaire Exécutif de l’Association Agropastorale Djiboutienne

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« Le secteur primaire est porté par ces petits exploitants attachés à leur terre natale »

Lors de la table ronde sur le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, le Secrétaire Exécutif de l’Association Agropastorale Djiboutienne et Représentant de la Fédération Paysanne d’Afrique Orientale a fait un véritable plaidoyer pour les agriculteurs Djiboutiens. Nous reprenons ci-dessous un extrait de son intervention qui a été ovationnée. 

Notre organisation, « Association Agropastorale Djiboutienne », née en 2005, est une faîtière des coopératives agropastorales de l’ensemble du territoire djiboutien.

Nous pouvons aujourd’hui dire dans la plus grande sérénité que le développement de l’agropastoralisme est en bonne voie dans notre pays.  Notre  partenaire privilégié reste le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche, de l’Eau, chargé des Ressources Halieutiques avec lequel nous sommes en train de mettre en œuvre un programme d’investissement sans précédent dans l’ensemble des régions incluant des routes pour faciliter à nos membres dont la production a été triplée les trois dernières années un accès aux marchés vers les chefs-lieux des régions et la capitale.   Notre organisation est membre de la «Fédération Paysanne de l’Afrique Orientale » qui regroupe les organisations faîtières de 10 pays de la région et dont le siège se trouve à

Nairobi, au Kenya. Dans nos conditions pédoclimatiques, les agropasteurs djiboutiens sont convaincus que nous devrions équiper nos fermes pour les faire évaluer vers des fermes modèles.

Pour nous, une ferme modèle serait sur 2 hectares, sécurisée, dotée d’un puits cimenté, d’un réservoir pour stocker l’eau et équipée d’une pompe à eau à débit variable et fonctionnant à l’énergie solaire.

 

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Ministère des affaires musulmanes/FNUAP : Sept jours pour convaincre les leaders religieux pour éradiquer les MGF

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Dans le cadre du programme conjoint d’abandon de toutes formesd’excision appuyé par le FNUAP et suite à la mise en place du réseau djiboutien de la foi, le ministère des affaires musulmanes, de la culture et des biens waqfs a lancé samedi 3 décembre dernier un atelier de 7 jours visant à éradiquer les MGF de notre pays et à renforcer le partenariat entre les leaders religieux. 

L’événement qui s’est déroulé le samedi matin dans la salle de conférence de «SOMALI PEN» a rassemblé une trentaine de religieux issues de la haute instance de la Fatwa, des imams et prédicateurs de la capitale, des religieux de la ligue des oulémas de Djibouti, des femmes leaders religieux, des présentateurs d’émissions religieuses des chaines locales et des religieux du ministère des affaires musulmanes dont certains sont favorable à la pratique de la sunna.

Dirigé par les cheicks Abdourahman Mohamed Ali alias Abdourahman Chamsoudin, et Yayo Osman Ahmed, l’idée de cet atelier est de mettre en place un réseau djiboutien de leaders religieux de la foi pour la lutte contre les MGF. Rappelons que c’était la semaine dernière que des cadres du ministère des affaires religieuses ont mis en place un réseau djiboutien de leaders religieux dédié à la lutte  contre  toutes formes d’excision. Cette fois ci, l’objectif des organisateurs était de lancer un débat interreligieux des différents réseaux de la capitale djiboutienne en vue de les sensibiliser et de définir leurs rôles dans le cadre d’une réaction favorable envers la lutte contre toutes formes d’excision ainsi que le soutien du réseau djiboutien de la Fatwa.  A noter que cette dernière est un réseau des religieux des pays de la région dont Djibouti, le Yémen, l’Egypte et la Somalie qui lutte contre les MGF.

Durant les 7 jours de cet atelier, Cheick Abdourahman Mohamed Ali alias Abdourahman Chamsoudin et Cheick Yayo Osman Ahmed doivent outiller et donner toutes les informations nécessaires aux leaders religieux afin de les convaincre à abolir cette pratique néfaste de notre pays.

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Port de Doraleh : Le SEAS réceptionne 4 containeurs de carcasses de moutons

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La secrétaire d’état des affaires sociales Mme Mouna Osman Aden a réceptionné jeudi 8 décembre dernier 4 containers contenant 7000 carcasses de viande en provenance du Royaume de l’Arabie Saoudite. Cette cérémonie qui a eu lieu au port de containers de Doraleh a vue la participation outre la secrétaire d’état, le chargé d’affaire de la chancellerie de l’Arabie Saoudite M. Jamel Checha, du représentant de la banque islamique M. Fahad Al Zaid, d’un représentant du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération  Internationale ainsi que des représentante de la direction des financements extérieurs du ministère des finances et de l’économie. 

Ce sont au total 4760 cartons contenant 7000 carcasses de moutons que la République de Djibouti a reçus cette année du Royaume d’Arabie Saoudite. Particulièrement prisées pour leur charge spirituelle, ces carcasses sont destinées aux populations vulnérables de la capitale et des régions de l’intérieur.

Il s’agit essentiellement des personnes nécessiteuses, et des familles vulnérables, de l’orphelinat,… Pour les besoins de conservation, les carcasses sont été stockées dans les containers frigorifiques.

La secrétaire d’état chargé des affaires sociales Mme Mouna Osman Aden a remercié à cette occasion l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite pour cet appui continuel et habituel de chaque année la réception de la viande du hadj. Elle a remercié en outre l’organisation de la banque islamique qui s’était chargé de la livraison et qui a été selon elle l’initiateur de ce projet.

«Le Royaume de l’Arabie Saoudite est un pays ami qui nous accompagne dans toutes les activités de renforcement du bien-être de la société djiboutienne en matière d’appui de la population vulnérable.»

De son coté le chargé d’affaire de l’ambassade du Royaume de l’Arabie Saoudite M. Jamel Checha a rappelé que c’est depuis 35 années que son pays envois la viande du Hadj aux nécessiteux djiboutiens.

La gestion et la distribution des carcasses sera assurée par le secrétariat chargé des affaires sociales. «Nous allons donc pendre toutes les dispositions nécessaire pour que la distribution puisse se passer de la façon la plus juste, la plus équitable et la plus large possible» dit en substance Mme Mouna Osman.

Rachid Bayleh

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Diaspora En aparté avec Rachid Houssein Atteyeh : Entretien à bâtons rompus avec un Djiboutien du Canada

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Récemment, nous avons eu la visite d’un Djiboutien de la diaspora qui vit au Canada. Il s’agit de Rachid Houssein Atteyeh qui n’était pas venu depuis une douzaine d’années. Dans cet entretien, Rachid évoque son parcours personnel, comment vivent les Djiboutiens installés dans ce pays, leur intégration,  leurs efforts et leurs actions en faveur de leur pays d’origine et des pistes de réflexion pour l’avenir de notre nation qui va fêter cette année ses quarante ans d’existence.

La Nation : Veuillez vous présenter aux lecteurs de La Nation…

Je m’appelle Rachid H. Atteyeh, j’habite actuellement à Ottawa, je suis marié et père de trois garçons et une fille. Je travaille pour le Conseil des écoles Publiques en tant que formateur et instructeur de deux programmes pour l’apprentissage de la langue française au sein de l’école pour Adultes Le Carrefour depuis bientôt dix ans. Parallèlement, je fais des recherches sur l’Histoire des Noirs et les inventeurs Noirs et anime aussi des ateliers contre le racisme.

Vous voilà de retour au pays après 14 années d’absence, alors comment s’est passé votre retour et qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez mis le pied sur le tarmac de l’aéroport?

Au fait, ce n’est pas la première fois que je rentre au pays, mais ce qui est inédit réellement, c’est que je suis venu en famille, mes enfants étant tous nés à l’étranger donc pour eux et pour nous (parents) tout était particulier. Beaucoup d’émotion. Partir seul et revenir avec quatre enfants, ça c’est quelque chose d’extraordinaire.

Comment sont organisés les Djiboutiens qui vivent au Canada ? Y a-t-il des des structures qui les aident à transmettre à leurs enfants la culture du pays tout en s’ouvrant à celle du pays d’accueil ?

Au Canada, contrairement à l’Europe, chaque communauté a le droit et le privilège de s’organiser, maintenir et même promouvoir sa culture, sa tradition par le biais de sa cuisine ou par tout autre moyen communautaire légal.

Toute diaspora joue un rôle très important dans le développement de son pays d’origine, elle apporte un appui financier, intellectuel et social, alors que font les Djiboutiens de la diaspora pour leur patrie ?

Il y plusieurs associations qui ont pour mission de mobiliser les Djiboutiens de la diaspora et d’encourager leurs contributions au développement social et économique de Djibouti. Ces associations appuient des actions d’intérêt général avec comme priorités la réduction de la pauvreté, le renforcement de l’économie du savoir et le renforcement des capacités locales et bien d’autres…

Bientôt la république de Djibouti va fêter son 40e anniversaire, un événement très important qui va marquer un tournant dans l’histoire de la nation. Quel message voudriez-vous adresser à vos compatriotes à l’occasion de cet anniversaire ?

Je souhaite un joyeux anniversaire à mes compatriotes et je les invite à rester toujours optimistes. Que Dieu bénisse le peuple djiboutien. Je souhaiterais aussi qu’ils aient toujours à l’esprit que trois choses contribuent à l’épanouissement du pays : l’organisation et la planification, le respect des lois du pays, le patriotisme, ce qui appartient au pays t’appartient et il faut le garder précieusement.

M. Ahmed Hussen vient d’être nommé ministre de l’Immigration par le chef du gouvernement Justin Trudeau. C’est le premier Canadien d’origine somalienne à être élu député puis ministre. Comment voyez-vous son entrée dans le gouvernement canadien ?

Les membres de la communauté Djiboutienne et somalienne se réjouissent de cette nomination, nous tenons à féliciter le nouveau ministre et saluons aussi l’initiative politique courageuse et exemplaire prise par le premier ministre Justin Trudeau. Cette nomination  démontre que la société canadienne célèbre la diversité culturelle. Cette nomination vient souligner la politique favorable du Premier ministre canadien pour l’intégration des personnes d’origine étrangère au Canada. Justin Trudeau rappelle ainsi son engagement en faveur de l’accueil des migrants syriens. En 2016, le pays en a accueilli 25 000 sur son territoire. Au nom de la diaspora Djiboutienne installée au Canada, je tiens à rendre un vibrant hommage à Justin Trudeau, qui incarne l’ouverture et la largesse d’esprit des politiciens du Canada.

KMA 

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Le collectif de femmes artistes djiboutiennes « Araweelo Waa Gaari » expose à l’Institut français de Djibouti

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Les photographes Maan Youssouf et Migane Mohamed exposent actuellement dans le hall de l’Institut français de Djibouti et ce jusqu’au 26 janvier. Le vernissage a eu lieu jeudi 12 janvier et a accueilli une centaine de personnes. Ce fut un véritable succès !

Les deux expositions « Passerelle vers le futur » de Maan Youssouf et « Retour aux racines » de Migane Mohamed sont deux odes à la femme et sont une façon de redorer le blason de cette femme et de faire renaitre les traditions. C’est une volonté de revaloriser une culture et une histoire oubliée, une volonté de se réapproprier une identité perdue.

Focus sur les artistes !

Le premier amour de Maan Youssouf est le cinéma. Mais sa vraie passion est la photographie qu’elle étudie à Rome et qui lui permet de se révéler en tant qu’artiste. En janvier 2015, elle réalise sa première exposition « Pièces détachées » à Djibouti : exposition également présentée actuellement à l’IFD. En novembre 2015, elle participe à l’exposition « Lumières d’Afrique » qui a réuni 54 artistes africains au Théâtre Chaillot à Paris. En 2016, elle explore et ré imagine son approche et sa relation avec sa culture dans un monde et une société moderne, en perpétuel bouleversement. Ce qui donna naissance à « Passerelle vers le futur ».

La série « Passerelle vers le futur»:

La culture, les traditions, les coutumes, c’est comme une seconde peau, c’est difficile de s’en débarrasser. C’est un tout enraciné en nous. Cela conditionne ce que nous sommes. Avec cette exposition, Maan avait envie de repenser son avenir et sa place dans ce monde, en tant que femme, femme somali, femme musulmane, femme djiboutienne, en tant que femme, femme artiste, femme photographe.  Les personnages centraux de ses photos sont des femmes, car ce sont des femmes qui passent le flambeau de l’Histoire et de la culture.

Migane Mohamed est une passionnée de la vie. Elle est photographe, graphiste, plongeuse. Formée en autodidacte, elle explique que pour elle le déclic c’est la beauté. Elle s’inspire d’une image, d’un instant, d’une personne qui s’impose à elle et elle cherche à partager cette beauté avec autrui sous sa forme de communication de prédilection : la photographie. Elle tente de réinventer un portrait d’une génération, telle qu’elle l’imagine et qu’elle aimerait qu’elle soit tous les jours.

La série « Retour aux racines » : 

Issue d’une génération éloignée de sa culture à cause d’une mondialisation précoce, Migane a voulu se pencher sur l’origine de ses traditions à travers sa série de photographies. Pour elle, toute nouveauté doit passer par le ressourcement et le retour à l’ancien. Grâce à ses recherches et son vécu, elle en déduit que l’entité forte de cette société patriarcale, c’est la Femme. Même si cette dernière est réduite à exercer en coulisses.

Les expositions seront présentes dans le hall l’Institut français de Djibouti jusqu’au 26 janvier. N’hésitez pas à y faire un tour et à découvrir l’œuvre de ces deux artistes djiboutiennes.

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